La leçon
Par la Cie du Petit Bacchus
Une interprétation très enlevée.
Eugène Ionesco, cet auteur français d'origine roumaine, aurait certainement
été enthousiasmé par la magistrale interprétation de son œuvre "La leçon"
par le club de théâtre du Lycée Savary de Mauléon. En outre Nicolas Bertin
aura pu réaliser son rêve : mettre en scène cette pièce de Ionesco. Une histoire
qui réuni un professeur joué par Jean Pierre Vlaminkx, une élève interprétée
par Karine Hardy et la bonne de service Aurélie Ballet. Mercredi soir, la salle
de conférences du Centre Culturel a accueilli ces comédiens. Ils ont travaillé
depuis Octobre 1992.Le résultat est superbe et le public a été totalement envoûté.
Les comédiens ont obtenu un triomphe à la fin de la pièce. Mais ils n'en sont pas
à leur coup d'essai, car déjà lors du printemps théâtral de la Roche sur Yon, ils avaient fait lever la salle.
Pas facile, mais quel succès !
Depuis le début du moi d'octobre, et dans le cadre des activités parascolaires, la section théâtre du Lycée Savary de mauléon a repris ses activités. Le moins que l'on puisse dire c'est que les jeunes n'ont pas choisi la facilité en optant pour une pièce de Ionesco : "La leçon"... Nicolas Bertin le metteur en scène Peut être fier du résultat.Les trois acteurs ont su, sans décor, sans artifice, seulement par l'expression rendre au mieux ce texte très compliqué et mener crescendo vers un noir dénouement. Ils ont reçu une ovation toute particulière lors du printemps théâtral de la Roche sur Yon, festival qui s' est déroulé fin Mai pour tous les lycées de France. C'est devant un public déjà conquis que Jean Pierre Vlaminckx à joué le professeur, Karine Hardy l' élève, et Aurélie Ballet la bonne.
Un professeur attiré par son élève, une élève douée pour la soustraction, l' addition, à moins que cela ne soit le contraire ... 4-3=9. Peut être. On ne sait plus, on s' y perd. On n' a même plus assez de doigts pour vérifier. Mais arrive le pire : la philologie. Néo-espagnol ou espagnol, ou italien ou néo-italien ? Parce que se n'est pas du tout la même chose. On se demande comment on peut encore se comprendre. Un professeur qui se métamorphose de leçon en leçon, face à une élève qui souffre de plus en plus.
... On notera la performance d' acteurs. La pièce défile à un rythme soutenu jusqu'à la fin et quelle fin ! Ah ! le regard lucide sur l' enseignement que cette dernière image ! On relit Ionesco et son univers avec plaisir. Le vieux Eugène fait encore un tabac.